De la vraie nature de l'événementiel

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Il n'y a d'événement, a écrit Hegel, qu'à l'entrecroisement de la nature et de la culture. 
Ce qui fait toute la différence entre l'événement fortuit et l'événement construit. 
Ou même le pseudo-événement, s'il n'inclut pas l'irruption toujours possible de l'aléatoire. 

Je vois que vient de paraître*, dans une collection consacrée aux "Pratiques" professionnelles,
un ouvrage doctement intitulé  Communication événementielle, offrant de Réussir conférences, colloques, conventions

Conférences, colloques et conventions sont à la communication événementielle ce qu'est le drill dans la cour de la caserne à l'art de la guerre et au combat sur le terrain. 
A peine de petits exercices pratiques tirés du manuel… 
Seul l'imprévisible crée l'événement véritable, en provoquant la disruption qui en est l'indice majeur et le facteur d'irréversible.
Le reste n'est que paillettes, poudre aux yeux et sotte prétention de l'époque à croire que l'on maîtrise une forme supposée de marketing événementiel, sinon de culture de l'événement.
Voilà ce qu'avoir créé Faire l'Evénement il y a trente ans m'autorise à en dire.
(JD)
* Ou plutôt, reparaître: cinquième édition pour être précis. Une référence, apparemment…