Du coup, en même temps, au final, à la fois, genre, blindé, en mode, chuis chaud(e) : le bêtisier langagier 2018 selon les auditeurs de France Inter... et beaucoup d'autres qui n'en peuvent plus de ce pis-aller du français !
Quand les auditeurs deviennent nos professeurs de français...
C’est quoi ?« Le bon français se perd sur Radio France. De nombreux journalistes animateurs ont oublié la forme interrogative. Et cela nous donne : "alors c'est quoi votre position sur les migrants" ou bien " comment vous qualifiez la dernière intervention de X" ou encore " ça veut dire quoi réduire le budget ". Est-ce pour faire plus " djeuns " ? Chaque époque a ses tics de langage, mais il est dommage qu'un média de l'importance de Radio France cède à la facilité. La francophonie a besoin de vous. »
Tics de langage
« Dans l’émission de ce soir, des dizaines et des dizaines et des dizaines de "A la fois" et de "En-même temps" prononcés encore et encore et toujours inlassablement tel un mantra par les débatteurs ! C'est quoi l'explication de ce phénomène ??? Un tic de langage ? un toc ? un élément de langage qu'il faut à tout prix placer pour montrer qu'on fait partie de l'entre-soi élitiste ? Un formatage rhétorique ? Une maladie : la "à-la-fois-tisation" des esprits ? Les intervenants ont-ils conscience qu'ils ont vraiment, mais vraiment l'air ridicules avec cette "bicéphalité" de leur discours ? A la fois, à la fois, en-même temps, en-même temps, à la fois, en-même temps...Oh secours »
Éléments de langage
« Est-ce que les invités et les présentateurs des émissions pourraient arrêter de faire "joujou" avec les éléments de langage du Président ? En effet, il y en a marre de les entendre égrainer à longueur de temps, des "à la fois", des "en même-temps", des "posture", des "verticalité", des "pédagogie", des "séquence", des "cristalliser"..., marre de cette com', de cet entre-soi politico-journaliste ! Merci »
Apocope
« Ce midi, en écoutant les informations, j'ai entendu la journaliste dire : "bombes lacrymo" et "manif "au lieu de dire "bombes lacrymogènes" et "manifestation" en entier.
Non seulement ce n'est pas correct de parler ainsi à la radio, et non, je ne suis pas un professeur ou institutrice, mais j'ai trouvé cela très désagréable à entendre. »
Tics de langage
« L'oreille de l'auditeur a mal face à la prolifération des "du coup" qui envahissent l'ensemble des propos des différents chroniqueurs. Sans parler des "au total", "au final",...
Cela est d'autant plus difficile à comprendre lorsqu'il s'agit de propos qui ont dû être préalablement écrits. Je pense notamment à la matinale (le journal, Guillaume Erner,...).
Dans son ensemble, le niveau de langage est de plus en plus pauvre et stéréotypé.
Il serait bon d'y sensibiliser l'ensemble des intervenants de la chaîne. »
Anglicismes
« Encore une fois, on a eu notre lot d'anglicismes : "welcome", "fake", "lead", "happening"..., des dizaines et des dizaines de "Voilà !" tous les 5 mots et pléthore de "À la fois", de'"En-même temps" et de "Et" tous les 5 mots également ! C'est le nivellement de la rhétorique par le bas alors qu'on est sur une radio publique ! Mais gros progrès quand-même, on a échappé aux éléments de langage (verticalité, nouveau monde…), ouf ! Oui, mais pour combien de temps encore ? »
3 ou 2 syllabes ?
« Est-il possible de signaler à votre journaliste d'information que le mot DEJEUNER comporte 3 syllabes bien distinctes. Il se prononce DE JEU NER et non pas DEJ'NER comme elle le dit à chaque fois qu'elle utilise ce mot. C'est insupportable et, malheureusement, elle n'est pas la seule... »
Conjugaison
« Je suis horrifiée d'entendre conjuguer le verbe aller à l'identique du verbe être au passé composé, par la plupart de vos présentateurs, même les plus lettrés ou animant des émissions à caractère culturel, interrogeant des invités de tous pays, : "J'ai été en Inde ...", "Avez - vous été voir ..."... etc.
D'autre part, il m'est également très pénible de ne pas entendre l'accord du participe passé au féminin avec le verbe avoir lorsque le COD est placé avant ce dernier : " la place que vous avez pris_ dans ce rôle..." ...etc.
Dans ces conditions de promotion de la langue française, où vont - nous alors ?! »
Promulguer ou prodiguer ?
« Votre journaliste traduit les paroles d'un pompier : "nos unités promulguent les premiers soins au blessé". Et bien sûr, personne ne corrige dans la foulée ! Donc, pour votre information, on PROMULGUE UNE LOI, mais on PRODIGUE DES SOINS. »