« Réseau
social: préférer le désordre organisé à l'ordre désorganisé »,
suggère le titre d'une discussion sur LinkedIn entre alumni
de l'UCL, autour des réseaux sociaux d'entreprise. Mais là n'est
pas mon propos.
Car ce titre, efficace dans sa
formulation lapidaire, me fait irrésistiblement penser à la
définition que je me suis depuis bien longtemps donnée de la
créativité dont je fais métier. Une définition que j'aime
faire partager. Et aujourd'hui encore.
Elle tient un peu du modèle
multi-couches de l'oignon:
"La créativité, c'est la
maîtrise du désordre des idées".
"L'analogie est la clef de la pensée métaphorique. (…)
Une métaphore est une carte géographique de l'esprit."
Roger Von Oech, Créatif de choc!, Albin Michel, Paris, 1986.
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Au centre, il y a la fission du
nucleus, l'intuition, l'idée jaillissante, les idées en
pagaille. Beaucoup d'idées folles, plus ou moins géniales, agitées,
effervescentes, désordonnées. Un grand et bouillonnant désordre
que l'apprenti-sorcier doit essayer de maîtriser, à défaut de quoi
il se condamne à devenir un savant fou ou un artiste au génie
incompris.
Cette organisation maîtrisée du
désordre, ce sommet de l'art du créateur, cette capacité à
domestiquer l'énergie créative foisonnante, cette néguentropie de
l'intelligence intuitive, c'est cela la créativité.
Des idées. Du désordre. De la
maîtrise.