Les Carnets du Major Quinn - Budapest, la rage aux dents.

monsieurjournal©jackydegueldre2005

Budapest, lundi de Pâques 2010. Il pleut sur la belle capitale des hongres, des lipizans et des alezans.
A la Basilique Szt.Istvan (St Stephen, si on préfère, ou St Etienne, pour les nostalgiques de la manufacture d'armes), la grosse cloche semble sonner faux, comme si elle râlait de n'être pas partie à Rome. Du neuvième étage de l'Hôtel Méridien avec vision panoramique sur la ville basse de Pest, le Major Quinn la toise du regard dans sa tour. Lui aussi a la rage. de dents.
Mister Quinn a la tête au carré. Pour une fois qu'il n'est pas venu à l'Est en mission mais pour le plaisir, il fallait bien ça. Qu'y a-t-il de plus stupide que d'arriver dans une superbe capitale étrangère, en très charmante compagnie, avec une soudaine rage de dents? Il n'est pas venu faire du tourisme médical et pourtant il va falloir y passer, chez le dentiste. Heureusement, il paraît que les environs de la perspective Andrassy sont pleins de cabinets dentaires ouverts 24 heures sur 24, a dit le concierge. Plombages a volonté sous un ciel plombé.
Pluie sur les thermes et dentisterie non-stop. Curieux quand même. Déjà qu'un Hongrois, Lazlo Biro, a inventé naguère le stylo à bille et que la Compagnie RiverRide a maintenant imaginé en exclusivité continentale l'autocar amphibie, pour se promener en sightseeing tour sur le danube et dans les longues avenues de Pest... Ces Hongrois sont vraiment étonnants. Dommage, avec ce mal aux dents, de ne pas pouvoir les apprécier vraiment.

Peste soit de ce temps, bouda-t-il. Non, non, Quinn, très mauvais jeu de mots. Décidément, Mister Quinn n'était pas en grande forme.