Une heure et demie! Pour à peine un kilomètre. Il m'a fallu une heure et demie, mercredi soir, pour parcourir le premier kilomètre de mon périple sur un attelage quasiment inconduisible, tant il guidonnait sous la charge… Renoncer à renoncer. Le temps de trouver un équilibre, bien précaire, avant de me risquer à rouler sur trente kilomètres le long du canal de Bruxelles à Ronquières. Sous ma tente et sous l'orage, j'y ai compté les moutons dans le pré: la fermière avait raison, ils étaient six. Comme six heures à attendre que la pluie cesse… C'était la première nuit de mon périple cycliste en Wallonie. Je ne vais pas vous les raconter toutes, d'autant que j'en prévois une trentaine. Disons que les trois premières ont été d'une enrichissante diversité.
Les dieux ayant veillé sur moi jusqu'à Soignies, c'est finalement au doyenné que j'ai abouti le deuxième soir. Et plus précisément, grâce soit rendue à un doyen bien accueillant qui m'a même servi un bol de café le matin, dans le "local de la Bonne Espérance". Où m'attendaient de peu confortables tables. Mais quand on voit le sort de certains, suivez mon regard, il ne faut pas se plaindre...
Mon beau vélo et sa petite remorque rouge n'ont pas été à la fête non plus sur "La route de la pierre bleue" après Soignies; Pour échapper aux gros camions écraseurs de petits cyclos, ils ont tenté de se cacher, de se planquer sur quelques pistes pas très cyclables avant de se réfugier sur les chemins de halage défoncés du canal Blaton-Péruwelz-Antoing. Et c'est là que la route est devenue calvaire: sept heures à pédaler, à ahaner, entre cagnard et temps de canard...
Heureusement, c'est une troisième nuit de rêve qui m'attendait près de Tournai. Superbe résidence, pour ne pas dire véritable manoir, hôtes charmants, décors exquis, vins et draps fins, c'est l'art de vivre ancien des maîtres des carrières que j'ai trouvé ici. Grand merci...
Quant à l'art de tailler la pierre, la pierre bleue de jadis, c'est à Maffle près d'Ath qu'il m'a fallu le chercher, autour de son Musée. Deux vieilles et grandes carrières noyées d'eau et de végétation y font un écrin vert pour notre imaginaire. Car si j'en ai rapporté de belles images, il faudra bien oublier les quelques plans que j'ai ratés pour avoir cru les tourner. La caméra, elle, ne tournait que quand elle le sentait. Un peu comme mon téléphone, dont un contrôle vocal intempestif avait décidé de me faire perdre le mien! Impossible soudain de prendre une seule image ou de répondre aux messages. A cause de moi ou de l'orage, ô rage!
Quand j'aurai compris l'art de maîtriser ce matériel de tournage comme je l'ai fait de mon attelage, ployant ici sous le fardeau, peut-être m'aventurerai-je à en publier un début de montage. En attendant, voici les deux dernières pages de mon livre d'images: à gauche la carte pliée de la route à tailler, à droite le "paillasson" sous lequel la "masse d'amor" du tailleur pliait la pierre à sa volonté… (JD)
Les dieux ayant veillé sur moi jusqu'à Soignies, c'est finalement au doyenné que j'ai abouti le deuxième soir. Et plus précisément, grâce soit rendue à un doyen bien accueillant qui m'a même servi un bol de café le matin, dans le "local de la Bonne Espérance". Où m'attendaient de peu confortables tables. Mais quand on voit le sort de certains, suivez mon regard, il ne faut pas se plaindre...
Remorques rouges: à chacun selon sa taille et ses moyens... |
Heureusement, c'est une troisième nuit de rêve qui m'attendait près de Tournai. Superbe résidence, pour ne pas dire véritable manoir, hôtes charmants, décors exquis, vins et draps fins, c'est l'art de vivre ancien des maîtres des carrières que j'ai trouvé ici. Grand merci...
Quant à l'art de tailler la pierre, la pierre bleue de jadis, c'est à Maffle près d'Ath qu'il m'a fallu le chercher, autour de son Musée. Deux vieilles et grandes carrières noyées d'eau et de végétation y font un écrin vert pour notre imaginaire. Car si j'en ai rapporté de belles images, il faudra bien oublier les quelques plans que j'ai ratés pour avoir cru les tourner. La caméra, elle, ne tournait que quand elle le sentait. Un peu comme mon téléphone, dont un contrôle vocal intempestif avait décidé de me faire perdre le mien! Impossible soudain de prendre une seule image ou de répondre aux messages. A cause de moi ou de l'orage, ô rage!
Quand j'aurai compris l'art de maîtriser ce matériel de tournage comme je l'ai fait de mon attelage, ployant ici sous le fardeau, peut-être m'aventurerai-je à en publier un début de montage. En attendant, voici les deux dernières pages de mon livre d'images: à gauche la carte pliée de la route à tailler, à droite le "paillasson" sous lequel la "masse d'amor" du tailleur pliait la pierre à sa volonté… (JD)